Parlons de la francophonie dans toutes ses couleurs: un projet recherche-action en sciences humaines
Année :
2012
Auteur(e) :
Revue :
, Canadian Issues
Pages :
, 51-54
Résumé
Le présent article décrit un projet collaboratif école-université qui facilitera un dialogue virtuel, entre des élèves de dixième année, sur les enjeux d'inclusion et d'identité racialisée dans un cours de sciences humaines. Ce dernier est un exemple d'une façon novatrice de parler histoire à l'aide des outils informatiques qui donnent une voix à chaque élève.
Le présent article fournit une description d'un projet collaboratif entre une chercheure, deux enseignants et un groupe d'élèves francophones en situation linguistique minoritaire dans une école secondaire de la Saskatchewan. Ce projet fait suite à des recherches antérieures qui ont identifié des enjeux d'inclusion reliés aux identités raciales. Il a pour objet de faciliter un dialogue virtuel entre élèves et de les exposer à des points de vue différents sur l'identité et l'inclusion (Denis, 2008; Madibbo, 2006), ainsi que de les inviter à identifier un défi local relatif à l'inclusion scolaire et à développer un plan pour y face. Les objectifs de recherche sont les suivants : 1) étudier les points de vue des élèves en ce qui concerne la diversité au sein de la fransaskoisie ; 2) assurer une inclusion au sein d'une communauté scolaire francophone de plus en plus diversifiée sur le plan culturel et 3) documenter l'impact du dialogue critique sur les points de vue des élèves en ce qui a trait à l'inclusion et aux groupes marginalisés. La recherche se déroule dans le cadre d'un cours de sciences humaines, car il s'agit d'un cours obligatoire pour tous les élèves et parce que celui-ci est souvent l'endroit où on discute et, en fait, où on renforce souvent les discours sur les joueurs historiques dominants d'hier et d'aujourd'hui.
Le dialogue et les initiatives pédagogiques décrits dans cet article constituent des exemples de ce que Kumashiro (2000) nomme «une éducation qui se montre critique des privilèges et de l'altérité» (p. 35) et «une éducation qui transforme les élèves et la société» (p. 40). L'inclusion scolaire n'est pas vue comme étant un but fixe à atteindre, mais plutôt comme un état de conscientisation où les enjeux relatifs à l'inclusion et à l'exclusion deviennent plus transparents et où un questionnement continu est encouragé. L'étude s'appuie sur divers concepts théoriques dont le constructionnisme social (Gergen, 1999; 2003), l'apprentissage contextualisé (Lave & Wenger, 1991), et la pédagogie critique (Kumashiro, 2009). Cette étude se situe dans les interstices qui se trouvent entre la pédagogie critique et le constructionnisme social. Elle se situe entre certains paradigmes modernistes présents dans les écoles et les programmes d'études, et les notions postmodernes selon lesquelles identités, communautés et relations de puissance sont contextualisées et en constante évolution. L'étude permettra aux élèves-participants de se pencher sur des questions d'identité et d'inclusion et de commencer ainsi à y réfléchir, à discuter avec d'autres des idées et contextes particuliers à chaque personne. Plus tard dans l'étude, chaque élève pourra contribuer ce qui est ressorti de sa réflexion personnelle et du dialogue du groupe à un projet qui permettra de construire ensemble une vision commune d'une communauté scolaire inclusive. Ainsi chaque élève participera dans la négociation du sens qui, selon Lave et Wenger (1991), fait partie intégrante de l'apprentissage. Avant d'expliquer de façon plus détaillée la nature du projet, il importe de fournir quelques détails sur le contexte fransaskois où l'étude a lieu.
Le présent article fournit une description d'un projet collaboratif entre une chercheure, deux enseignants et un groupe d'élèves francophones en situation linguistique minoritaire dans une école secondaire de la Saskatchewan. Ce projet fait suite à des recherches antérieures qui ont identifié des enjeux d'inclusion reliés aux identités raciales. Il a pour objet de faciliter un dialogue virtuel entre élèves et de les exposer à des points de vue différents sur l'identité et l'inclusion (Denis, 2008; Madibbo, 2006), ainsi que de les inviter à identifier un défi local relatif à l'inclusion scolaire et à développer un plan pour y face. Les objectifs de recherche sont les suivants : 1) étudier les points de vue des élèves en ce qui concerne la diversité au sein de la fransaskoisie ; 2) assurer une inclusion au sein d'une communauté scolaire francophone de plus en plus diversifiée sur le plan culturel et 3) documenter l'impact du dialogue critique sur les points de vue des élèves en ce qui a trait à l'inclusion et aux groupes marginalisés. La recherche se déroule dans le cadre d'un cours de sciences humaines, car il s'agit d'un cours obligatoire pour tous les élèves et parce que celui-ci est souvent l'endroit où on discute et, en fait, où on renforce souvent les discours sur les joueurs historiques dominants d'hier et d'aujourd'hui.
Le dialogue et les initiatives pédagogiques décrits dans cet article constituent des exemples de ce que Kumashiro (2000) nomme «une éducation qui se montre critique des privilèges et de l'altérité» (p. 35) et «une éducation qui transforme les élèves et la société» (p. 40). L'inclusion scolaire n'est pas vue comme étant un but fixe à atteindre, mais plutôt comme un état de conscientisation où les enjeux relatifs à l'inclusion et à l'exclusion deviennent plus transparents et où un questionnement continu est encouragé. L'étude s'appuie sur divers concepts théoriques dont le constructionnisme social (Gergen, 1999; 2003), l'apprentissage contextualisé (Lave & Wenger, 1991), et la pédagogie critique (Kumashiro, 2009). Cette étude se situe dans les interstices qui se trouvent entre la pédagogie critique et le constructionnisme social. Elle se situe entre certains paradigmes modernistes présents dans les écoles et les programmes d'études, et les notions postmodernes selon lesquelles identités, communautés et relations de puissance sont contextualisées et en constante évolution. L'étude permettra aux élèves-participants de se pencher sur des questions d'identité et d'inclusion et de commencer ainsi à y réfléchir, à discuter avec d'autres des idées et contextes particuliers à chaque personne. Plus tard dans l'étude, chaque élève pourra contribuer ce qui est ressorti de sa réflexion personnelle et du dialogue du groupe à un projet qui permettra de construire ensemble une vision commune d'une communauté scolaire inclusive. Ainsi chaque élève participera dans la négociation du sens qui, selon Lave et Wenger (1991), fait partie intégrante de l'apprentissage. Avant d'expliquer de façon plus détaillée la nature du projet, il importe de fournir quelques détails sur le contexte fransaskois où l'étude a lieu.
Thème :
ÉducationFrancophones hors QuébecMilieu scolaireMinorités linguistiques
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