Le démembrement de l'archidiocèse de Saint-Boniface ou l'audace irlandaise (1905-1916)
Année :
2010
Auteur(e) :
Volume et numéro :
, 22
Collection :
, 1
Revue :
, Cahiers franco-canadiens de l'Ouest
Pages :
, 3-41
Résumé
Début décembre 1915, la communauté catholique
francophone du Manitoba entre dans une période
houleuse. Le gouvernement libéral de Tobias C. Norris
s’apprête à bannir l’enseignement de toute autre langue
que l’anglais dans les écoles de la province. La clause 258
du Règlement Laurier-Greenway de 1896 cause beaucoup
d’embarras. Certaines écoles n’enseignent que la langue
natale des minorités venues s’établir au Manitoba. Norris
veut aussi imposer la scolarité obligatoire, à cause des
taux effarants d’absentéisme. L’archidiocèse de Saint-
Boniface est en profond désaccord avec ces projets de
loi. Les catholiques francophones font aussi face à une
menace interne. Un groupe d’Irlandais de Winnipeg
cherche depuis presque dix ans à obtenir un changement
de leadership. La mort de Mgr Adélard Langevin en
juin 1915 présente l’opportunité recherchée. Le nouvel
archevêque de Saint-Boniface, Mgr Arthur Béliveau,
se retrouve donc confronté à une double menace qui,
une fois les événements terminés, voit la communauté
catholique francophone minorisée, au sein même de
son Église et de sa province. Si l’histoire de la question
scolaire de 1916 est bien connue, celle de l’archidiocèse
de Saint-Boniface et de la création de l’archidiocèse de
Winnipeg l’est beaucoup moins.
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