Mission mitchif : courir le Rougarou pour renouveler ses liens avec la tradition orale
Année :
2010
Auteur(e) :
Volume et numéro :
, 41
Revue :
, International Journal of Canadian Studies
Pages :
, 193-212
Résumé
Pendant presque soixante ans, la société de la colonie de la rivière Rouge du XIX siècle fut majoritairement franco-métisse. Issus de mariages entre des Canadiens français engagés dans la traite de la fourrure et des femmes amérindiennes, les Métis ou, pour employer le terme qui correspond à la prononciation métisse du mot, les « Mitchifs » croyaient alors constituer la « Nouvelle Nation ». Cependant, avant la fin du siècle, ils étaient en train de devenir le « peuple oublié du Canada » : les conséquences de la création de la province du Manitoba en 1870 et ensuite, de leur défaite à la bataille de Batoche face à l’armée canadienne en 1885, suivie de la mise à mort pour haute trahison de leur chef spirituel et politique Louis Riel, ont entraîné la dispersion de leurs communautés et la ré-identification d’un grand nombre d’individus. Ils sont disparus de la scène publique et ce, jusqu’aux années 1960. Au sortir du « Grand Silence », le groupe avait subi de grandes pertes : comment transmettre une tradition orale lorsque la communauté s’est fragmentée ou si l’on n’ose plus avouer son patrimoine? Actuellement, les artistes de la communauté métisse at large aident les leurs à célébrer les noyaux culturels qui leur restent, mais des pans entiers de la mémoire collective leur manquent. Cet article traite d’un projet qui vise à rendre à la communauté métisse une minuscule partie de leur patrimoine.
Thème :
Arts - Culture - Patrimoine - MusiqueHistoire et folklore
Base de données : il s’agit d’une référence bibliographique. Veuillez noter que la majorité des références de notre base de données ne contient pas de textes intégraux.
- Pour consulter les références sur la santé des communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM) : cliquez ici