Les frontières linguistiques à Québec : le rôle des interactions scolaires
Year:
2011
Author :
Volume and number:
, 41-42
Collection:
, 3-1
Journal:
, Canadian Ethnic Studies
Pages :
, 109-130
Abstract
Les Anglophones du Québec ont toujours constitué une minorité démographique. Formant le quart de la population au moment de la création de la Confédération, cette proportion n'a cessé de décliner si bien qu'en 2006, ils ne forment que 8,2% de la société québécoise. Or, ils ne com-mencent à se percevoir comme une minorité que dans les années 1970, une période oú l'appari-tion du vocable « Québécois » les invite à se redéfinir face à la proclamation identitaire de ce « nouvel » Autre. Les recherches sur les Anglophones du Québec s'amorcent durant cette période d'effervescence sur le plan politique et sociétal. Toutefois, peu de travaux ont étudié à ce jour leur minorité au Québec sous l'angle des frontières ethniques construites par les acteurs sociaux en situation d'interactions locales. Cet article propose d'aborder les frontières linguistiques négociées dans le contexte de la ville de Québec et ce, à travers le récit des jeunes adultes qui y ont fréquenté l'école secondaire de langue anglaise. En effet, les entretiens qualitatifs que nous avons menés en 2008-2009 auprès de 33 jeunes adultes dans ce cas révèlent l'existence d'une frontière nette entre les Francophones et les Anglophones - une frontière qui se dessinerait dans le regard que semble porter l'Autre francophone sur les élèves qui fréquentent l'école de langue anglaise au Québec. En conclusion, cet article suggère l'hypothèse selon laquelle il y aurait plusieurs façons d'expérimenter les frontières linguistiques à l'échelle du Québec.
Theme :
Quebec AnglophonesEducationSchool SettingLinguistic minoritiesQuebec
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