L'étude a pour objet le rôle de la culture dans le processus de maintien de la santé, rôle rendu particulièrement manifeste en milieux populaires où, selon Massé, la sous-utilisation peut-être considérée comme un style de vie. Un des objectifs de l'étude est celui de l'acquisition de connaissances sur les représentations de la santé et de la maladie des femmes francophones issues de milieux populaires. Les principaux enjeux de cette recherche sont : l'augmentation significative de l'incidence des problèmes de santé physique et mentale au sein des communautés en difficulté du Canada Atlantique depuis les dix dernières années; le désengagement de l'État et la privatisation de certains services de santé; l'augmentation des responsabilités des familles; et les pressions pour augmenter l'efficience des programmes et services socio-sanitaires publics et privés destinés aux clientèles francophones en difficulté. Dès le départ, les femmes francophones de milieux populaires ont participé au processus d'identification de leurs besoins en santé et bien-être. Les méthodes utilisées pour la cueillette des données ont donc été les entrevues semi-dirigées et l'observation. Les résultats préliminaires montrent que, selon l'âge des femmes, l'âge et le nombre de leurs enfants, les conditions de vie et les habitudes de vie, ces dernières vont adopter un grande diversité de stratégies. Concernant les critères d'appréciation des professionnel(le)s de la santé, l'écoute ressort comme le plus important élément de représentation d'efficacité professionnelle. Finalement, nous avons noté une absence de demande de services en français.